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Le
Dragon |
| Les
serpents ont toujours suscité une répugnance instinctive,
et il semble que les Grecs appelaient "dragon"
tout reptile ressemblant à un serpent. |
| En
Occident comme en Orient apparaît cet animal fabuleux
: un serpent gigantesque avec des ailes de chauve-souris,
des pattes munies de serres, une peau couverte d'écailles,
une énorme gueule crachant du feu. |
Le
dragon a souvent été représenté comme le gardien d'un
trésor.
Ce fut le cas des Grecs qui en firent le gardien de la
Toison
d'or et du jardin des Hespérides.
Dans de nombreux récits bibliques le dragon est représenté
comme un monstre à plusieurs têtes, combattant Yahvé et
son peuple. |
| Tradition
reprise au Moyen Age, où le dragon personnifie le démon
et ses pouvoirs.
Dans ces légendes, le dragon est toujours un être maléfique
qui terrorise un pays et dévore des innocents : un guerrier
ou un saint réussira à le vaincre grâce à leur courage
et à une aide surnaturelle. |
| En
Chine, le dragon est l'un des quatre animaux magiques
avec le phénix, la licorne et la tortue.
Mais, à la différence des occidentaux, les dragons asiatiques
ne sont pas toujours maléfiques.
On dit qu'un roi chinois possédait des dragons dans ses
écuries.
Il les utilisait comme monture ou leur faisait tirer des
carrosses.
Les paysans chinois, eux, préféraient associer le dragon
aux évènements de la nature, aux nuages et à la
pluie, surtout. |
| Les
Chinois disaient que le dragon tirait sa force d'une petite
perle qu'il conservait entre ses lèvres, prêt à l'avaler
car, si on la lui prenait, il devenait doux et inoffensif
comme un agneau. |
| Fred22 |
| Précisions
d'Elalie |
| Dans
l'Antiquité, au Proche-Orient, le dragon symbolisait le
mal et la destruction.
Cette conception se retrouve, par exemple, dans l'Enuma
Elisha, œuvre épique de la littérature mésopotamienne
(v. 2000 av. J.-C.). |
| Incarnation
des océans sous forme de dragon, la déesse Tiamat, l'un
des principaux personnages de cette légende, commande
aux hordes du chaos et son anéantissement précède l'apparition
de l'univers ordonné. |
Dans
la mythologie
égyptienne, Apopis, le dragon des Ténèbres, était
vaincu chaque matin par Rê, le dieu du Soleil. |
| Dans
les écritures hébraïques, le dragon est assimilé à la
mort ou au Mal.
Le christianisme hérita de cette symbolique, comme en
témoigne la figure du dragon dans l'Apocalypse et dans
toute la tradition chrétienne.
L'art qui s'en inspire fait du dragon l'image du péché
et du paganisme, dont triomphent avec éclat les saints
et les martyrs.
La légende de saint Georges et du dragon en constitue
un exemple éloquent. |
| Le
dragon est un gardien doté de pouvoirs supérieurs dans
la mythologie gréco-romaine; aussi le dragon de Ladon
veille-t-il sur les pommes d'or du jardin des Hespérides.
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| De
même, au Moyen Âge, on lui attribua le rôle de geôlier
des jeunes filles captives. |
| Pour
les Grecs et les Romains, les dragons possédaient de surcroît
la faculté de comprendre les secrets de la terre et de
les transmettre aux mortels, et l'animal figurait fréquemment
sur les étendards romains. |
| Le
dragon est tantôt terrifiant, tantôt bienfaisant dans
les légendes populaires des tribus païennes de l'Europe
du Nord.
Dans l'épopée des Nibelungen, Siegfried tue un dragon
et conquiert l'invincibilité, après s'être couvert du
sang de ce dernier.
L'un des principaux épisodes du poème de Beowulf relate
également un combat avec un dragon. |
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Les Scandinaves ornaient la proue de leurs drakkars (dérivé
du mot «dragon») de sculptures reproduisant les traits
du monstre.
Les guerriers celtes qui envahirent l'Angleterre choisirent,
pour leur part, le dragon comme emblème héraldique, symbole
de souveraineté. |
| Le
dragon figura sur les boucliers des tribus teutoniques
qui envahirent tour à tour l'Angleterre et, jusqu'au XVIe
siècle, sur les pavillons de guerre des rois d'Angleterre
ainsi que sur les armoiries traditionnellement portées
par le prince de Galles. |
| Dans
la mythologie de nombreux pays d'Extrême-Orient, notamment
en Chine et au Japon, le dragon représente le pouvoir
spirituel suprême.
Il est le plus vieil emblème de la mythologie orientale
et le motif le plus souvent représenté dans l'art. |
| Le
dragon symbolise le pouvoir céleste et terrestre, la sagesse
et la force.
Il vit dans l'eau, apporte prospérité et chance, et, selon
la croyance chinoise, la pluie bienfaisante. |
| Lors
des défilés traditionnels du jour de l'An chinois, le
dragon est supposé repousser les mauvais esprits durant
la nouvelle année.
Le monstre à cinq griffes, distinct du dragon ordinaire
à quatre griffes, devint l'emblème impérial chinois, alors
que les Japonais lui attribuent trois griffes seulement.
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| Dans
la mythologie hindoue, Indra, roi des Cieux, tue Vitra,
dragon des Eaux, pour libérer la pluie. |
| Dagon,
dieu de la Fertilité adoré par les Philistins, qui l'adoptèrent
lors de leur installation en Palestine, et dans tout l'ancien
Proche-Orient.
On sait que son culte a existé dès 2500 av. J.-C., et
il est mentionné plusieurs fois dans l'Ancient Testament. |
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Les origines possibles de son nom sont nombreuses : le
mot hébreu pour «grain», le mot sémitique pour «blé» ou
le mot hébreu pour «poisson».
La dernière de ces origines donna naissance à la représentation
de Dagon en sirène, moitié homme, moitié poisson.
Dagon est aussi considéré par la légende comme l'inventeur
de la charrue. |

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