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Récit de force. Fevrier 2000
Par Ryland
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Prologue.
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Ahrin est un chevalier
au service du Seigneur Layboor de Manfred.
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Depuis des générations,
les Seigneurs de Manfred ont su préservé la paix
sur les Terres Hautes de Xilbor en y construisant des Châteaux
Forts et en y faisant régner l’ordre et la justice. C’est
pourquoi au fil des siècles, de nombreux humains se sont
installés sur ces terres, y trouvant un lien d’accueil
favorable pour s’y installer, y commercer et y vivre en sécurité
…
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Aux limites des
terres contrôlées par les Manfred s’étend
le Royaume Désolé. On ne sait pas énormément
de choses sur cette contrée, car peu en sont revenus ;
ou bien à leur retour, ils étaient devenus a moitie
fou et racontait des histoires insensées sur des armées
de squelettes et autres morts-vivants ! En tout cas, a ce que
l’on en sait, il ne reste pas d’humain dans ces terres dirigées
par Leetaax le Seigneur Nécromancien.
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Jusqu’ici les Seigneurs
de Layboor ont su préserve les Terres Hautes de Xilbor
contre les Nécromanciens en bâtissant sur la frontière
des Châteaux Forts situés aux points stratégiques.
Ces Châteaux dotés de puissantes troupes, menées
par des Héros expérimentés ont toujours su
empêcher les incursions des troupes des Nécromans
…
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Mais on raconte aussi que
c’est surtout grâce au sanctuaire de Tanihis que les Terres
Hautes sont protégées. En effet les moines et prêtres
de ces sanctuaires par leurs prières et invocations ont
su faire alliance avec des créatures célestes pour
protéger les humains des méfaits des Necromans …
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Ahrin se souvenait avoir
aperçu une fois un groupe d’anges se joindre a une armée
qui partait chasser une incursion de Necromans. Mais il n’était
encore qu’un jeune cadet et il n’y avait guère prête
attention … On lui avait même parle d’archanges, mais il
n’en avait jamais vu.
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Il n’était allé
qu’une fois au sanctuaire. Il se souvenait que Tanihis se trouvait
au sommet d’une montagne assez élevée, et son instructeur
de l’époque lui avait dit dans un demi-sourire, que cette
situation rapprochait les prêtres des créatures célestes
auxquelles ils faisaient appel ! En tout cas, Tanihis était
proche de la frontière du Royaume Désolé,
et c’était sûrement pour cela qu’elle avait l’apparence
d’une solide ville fortifiée, avec une garnison puissante,
commandée par un Héros expérimenté,
et ce n’est qu’en son centre qu’on trouvait le Sanctuaire ou seuls
les Prêtres inities pouvaient pénétrer …
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Depuis des années
déjà, les temps étaient calmes, et les prêtres
de Tanihis n’avaient plus eu a invoquer de créatures célestes
pour aider les humains ; les héros et les garnisons de
la frontière se débarrassaient facilement des troupes
de Necromans qui voulaient pénétrer les Terres Hautes.
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Un page pénétra
dans les quartiers d’Ahrin, ce qui le fit sortir de ses songes.
« Le Seigneur Layboor
désire vous voir, de toute urgence »
Il se leva et suivit le page
qui l’introduit dans la salle de travail du Seigneur de Layboor.
Il s’inclina devant son Seigneur
en signe d’allégeance, et celui-ci lui fit signe de s’asseoir.
En voyant son expression, Ahrin se dit que les nouvelles n’étaient
pas fameuses …
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- Ahrin, nous avons des soucis
avec la frontière du Royaume Désolé.
Ahrin plissa les yeux
en attendant la suite …
- Voici une demi-lune que
nous n’avons plus de nouvelles de Trifor, la garnison la plus
proche de Tanihis. J’y ai envoyé des éclaireurs
avec pour consignes de me rapporter des nouvelles sur ce silence
… Je viens d’avoir leur rapport a l’instant, et il n’est pas bon
!
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Ahrin se prépara
a la suite, mal a l’aise a l’idée de ce qu’il allait entendre
- Trifor n’est plus ! Toute
la garnison a été exterminée par les Necromans
!
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Ahrin subit un choc en pensant
que leur meilleure protection avait été exterminée
et il laissa échapper un « mais … »
- Et ce n’est pas tout, continua
Layboor, les 2 autres garnisons autour de Tanihis ont subi le
même sort !
- Mais comment est ce possible
? Nous y avons nos meilleures troupes, nos meilleurs Généraux
? ? ! !
- Il faut croire que les
Necromans ont attaque en masse, et que le calme de ces dernières
années n’était qu’un leurre pour nous tranquilliser
pendant qu’ils se préparait a attaque massive …
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Ahrin n’en revenait
pas, trois de leurs meilleures protections venaient de tomber
aux mains des Necromans …
- Heureusement, ils n’ont
pas pénétré plus en avant notre territoire.
Ils concentrent tout leur effort sur la prise de Tanihis.
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Donc Tanihis était
sauvé, c’était déjà ça, pensa
Ahrin.
- Mais pourquoi attaquent
ils Tanihis ? Que peuvent ils en faire ? Aucune créature
céleste ne s’associera avec les Necromans !
- Oui tu as raison, c’est
bien ce qui m’a fait soucis, et j’ai interroge les prêtres
ce matin qui m’ont donne une explication. Comme tu le sais Tanihis
depuis des générations est le sanctuaire qui permet
aux humains de faire alliance avec les Anges et Archanges. Et
bien, les prêtres m’ont indique que ce lieu sacre est un
point de rencontre entre les forces Célestes et Maléfiques,
et que s’il était pris par les Necromans, il pourrait alors
devenir un sanctuaire démoniaque qui leur permettrait de
faire appel aux Diables et Archi diables pour nous anéantir
!
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Ahrin n’en revenait pas …
Alors tout ceci n’était pas une simple légende ?
Et le sanctuaire s’il tombait entre leurs mains pourrait devenir
le responsable de la défaite des humains !
- Ahrin comme tu le vois,
la situation est grave, et je vais te confier une mission de la
plus haute importance
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Ahrin se concentra pour se
souvenir des instructions de Layboor.
- Si Tanihis tombe entre
leurs mains nous sommes perdus ! Tu es mon meilleur Chevalier,
va et empêche la prise de Tanihis ! Je dois garder le maximum
de troupes pour protéger notre Capitale et les villes environnantes.
Je peux te donner un groupe de 20 Cavaliers. Je sais c’est peu,
mais cela te suffira pour rejoindre Dyrale. Là des troupes
fraîches sont prêtes a se joindre a toi pour aller
empêcher que Tanihis ne tombe entre leurs mains … Et comme
je connais tes talents de meneurs d’hommes et de diplomate, je
sais que tu sauras rallier a toi des troupes neutres rencontrées
en chemin. Bien, je te laisse, je dois organiser les défenses
de nos dernières villes, va et toutes les Terres Hautes
de Xilbor s’en remettent a toi !
Avant qu’il n’ait pu dire
mot, Ahrin se retrouva seul, perdu dans ses pensées
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Chapitre1 :
le départ.
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Ahrin était encore
perdu dans ses pensées quand il regagna ses quartiers.
En premier lieu il fit mander son escuyer, Perceval, et lui ordonna
de préparer son destrier et son épée. Il
eut du mal à lui dissimuler sa mine soucieuse mais préféra
ne pas lui donner d'explications. Il alla ensuite faire ses adieux
à sa femme et à son jeune fils, en espérant
les revoir un jour. Ces adieux brutaux furent émouvants
mais il ne pouvait pas se permettre de s'éterniser, car
chaque seconde était désormais comptée. Après
s'être retourné une dernière fois il rejoignit
son fidèle escuyer, revêtit ses armes et armures
puis ils lancèrent leurs chevaux au petit galop vers les
portes de la ville.
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Là ils rallièrent la petite
troupe de cavaliers levée par le Seigneur Layboor. C'était tous
de jeunes gens, qui attendaient pour devenir chevalier d'avoir
accomplis quelques exploits héroïques. La petite troupe se mit
rapidement en route, et commença son voyage au galop pour profiter
des bonnes routes qui entouraient la capitale. Ahrin se rendit
rapidement compte que ses hommes n'avaient pas été mis au courant
des récents évènements, et tous s'interrogeaient sur leur destination.
Il décida pour l'heure de leur cacher la vérité, pour éviter quelques
indiscrétions qui auraient pu servir l'ennemi ou de simples brigands.
Il voulait aussi éviter de porter atteinte à leur moral, qui pour
l'instant était excellent et à l'opposé de sa sombre mine. Ils
arrivèrent sans encombre à la petite cité de Welnin, à l'orée
de la forêt de Devongh. Les ombres commençaient à s'allonger et
leurs montures étaient épuisées. Ahrin décida de passer ici une
dernière nuit en sécurité, à l'abri des murs de la cité. Il serait
bien temps de s'attaquer à la forêt demain.
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L'arrivée en ville de la
petite troupe ne passa pas inaperçue, et c'est sous nombre d'œils
curieux qu'ils regagnèrent la taverne. Ils furent bientôt dans
leurs lits, et tous sauf Ahrin s'endormir rapidement.
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Chapitre deux
: la forêt de Devongh
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Les cavaliers
se levèrent très tôt le lendemain matin, et une heure les séparaient
encore de la levée du jour qu'ils perdaient déjà la cité de vue.
Peu après avoir pénétré à l'orée de la gigantesque forêt Ahrin
informa ses hommes de leurs destination. Pas un d'entre eux ne
broncha mais rapidement les conversations enjouées cessèrent et
un grand silence descendit sur la compagnie.
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Cependant autour
d'eux la forêt continuait de s'épaissir. Le jour avait de plus
en plus de mal à pénétrer depuis qu'ils avaient quitté la grande
route qui longeait le petit bois pour s'enfoncer dans le cœur
de la forêt. Ils progressaient maintenant sur un petit chemin
qui avait néanmoins l'air d'être régulièrement utilisé. Ahrin
se demandait s'il devait s'en réjouir ou au contraire s'en inquiéter.
Quoi qu'il en fut, la tension continuait à monter parmi les cavaliers.
Ils cheminèrent ainsi pendant quelques lieux quand alors Ahrin
eut le sentiment oppressant qu'on les observait. Percival également
semblait inquiété, ainsi que bons nombres de ses hommes. Peu de
temps après avoir traversé un petit ruisseau, des ombres se dressèrent
parmi les arbres: ils étaient encerclés. Qui étaient ces formes
indistinctes, et qu'étaient leurs intentions, Ahrin ne pouvait
encore le dire. Il espérait simplement que ce n'était pas déjà
les nécromants, car dans ce cas leur aventure n'aurait pas duré
longtemps. Une chose était sure, ils avaient profités du bruit
de la source pour leur tendre embuscade discrètement!
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D'un signe discret,
Ahrin fit stopper ses hommes qui déjà étaient prêts au combat,
puis il demanda d'une voix forte:
-"Qui va là? Qui sont ces hommes dans les bois!?"
La réponse ne se fit pas attendre longtemps, et quelqu'un ou quelque
chose caché parmi les arbres répondit:
-"Ne saviez vous pas la forêt interdite aux brigands?!"
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Ainsi, ils étaient
pris pour de vulgaires bandits, s'étonna Ahrin. On pouvait donc
supposer que leur mystérieux interlocuteur n'en était pas un.
De plus, les morts vivants ne sont pas réputés si prolixes; Mais
alors à qui s'adressait-il?
-"Je suis Ahrin, chevalier du Seigneur Layboor de Manfred, le
gardien des hautes terres!
Ne reconnaissez vous point mes armoiries?" répliqua Ahrin en levant
haut son imposant bouclier.
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Le silence retomba
pendant un court moment, puis brusquement une silhouette humaine
apparut sur le chemin dix pas devant eux. La manœuvre était téméraire,
mais Ahrin ne doutait pas que l'inconnu puisse disparaître aussi
vite qu'il était apparu. Alors ce dernier s'approcha, et tous
reconnurent en lui un forestier, un archer d'élite elfe. Il se
nommait Ivor. La conversation reprit sur un ton plus amical, et
rapidement Ahrin apprit que les elfes étaient sur les traces d'un
puissant nécromancien, Thant, qui s'était échappé de la forteresse
ou les elfes avaient réussi à l'enfermer quelques années auparavant.
La date correspondait trop bien au début de la période de calme
qu'avaient connu les hautes terres pour que ce ne fut pas une
simple coïncidence. Les archers elfes avaient plusieurs lunes
de retard sur le nécromant, car l'alerte de son évasion n'avait
pu être donné rapidement, Thant ayant réussi pour brouiller les
traces à transformer la totalité des gardiens de sa prison en
squelettes. De tels talents ne pouvaient que donner des sueurs
froides à Ahrin...
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La destination
finale de Thant apparaissant maintenant comme évidente à tous
-Tanihis-, les cavaliers et les archers repartirent ensemble en
direction de Dyrale. La petite compagnie elfique -une dizaine
d'arc tout au plus- monta en croupe avec les cavaliers des hautes
terres.
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Grâce aux talents
des forestiers, le voyage se termina sans encombre et trois jours
plus tard la petite troupe sortit de la forêt. Ils progressaient
désormais en terrain découvert et pouvaient couvrir de longues
étendues au galop. Bientôt ils arrivèrent en vue de l'imposante
cité de Daryle. Ahrin envoya son plus rapide cavalier annoncer
leur arrivée et sonner la mobilisation générale. Quelques heures
plus tard ils franchirent à leur tour les portes de la ville.
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Chapitre trois
: Les terres désertiques de Laanden.
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Ahrin ne perdit guère de
temps à Daryle et dès le lendemain de leur arrivée il repartait
à la tête d'une armée conséquente. Outre 400 Chevaliers et 600
paladins, son armée ne comptait pas moins de 4000 lanciers et
1600 arbalétriers. 500 Griffons royaux plus ou moins apprivoisés
suivaient également l'armée à quelques heures de marches pour
éviter tout accidents... De plus, un millier de nains guerriers
des mines de fer proche de la frontière des hautes terres avaient
accepté de se joindre à eux, attirés par la gloire et les richesses
supposées des morts-vivants. Après réflexion, Ahrin admit qu'il
était vrai que ces derniers n'avaient guère souvent l'occasion
de dépenser leurs deniers. Les nains étaient de féroces guerriers
et leurs haches et marteaux de guerres feraient merveille contre
les os des squelettes. Le contingent nain était lui aussi séparés
du reste de l'armée, et Ahrin avait également préféré les éloigner
un maximum des griffons, inquiété par les regards gourmands dans
leur direction qu'il avait cru deviner chez les nains...
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Deux jours seulement après
avoir quitté Daryle, l'armée arriva aux contreforts des terres
désertiques de Laanden. le voyage continuait sans encombre majeur,
malgré une inquiétante pénurie de bière provoquée par les nains,
ceux ci refusant de se contenter d'eau. Rien de bien grave cependant,
et Ahrin escomptait qu'isl feraient contre mauvaise fortune bon
cœur avant de se laisser mourir de soif...
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Autre petit ennui, Les
Lanciers c'était découvert une nouvelle passion pour l'ornement
de leurs casques avec des plumes de Griffon. Cela c'était d'abord
soldé par quelques conflits de voisinages avec les arbalétriers,
lesquels avaient constaté la disparition de l'empennage de plusieurs
centaines de leurs flèches. Ahrin avait du mettre fin à ce trafic
quand on avait découvert un Griffon mort et évidemment déplumé
dans le camp des Lanciers. Ces derniers affirmaient que la bestiole
s'était d'elle-même jeté sur leurs lances... Ne trouvant rien
à répliquer contre tant de mauvaise foi, il s'était contenté de
faire porter la carcasse du griffon chez les Nains, non sans s'être
approprié un appétissant morceau d'aile...
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L'armée progressait difficilement
mais sûrement dans les landes désertiques, et c'est ses pensées
perdues dans de tels problèmes d'intendances qu'Ahrin avançait,
quand soudainement une immense ombre recouvrit la totalité de
l'armée. Ahrin pensa d'abord que le ciel et la station Mir lui
tombait sur la tête, mais après vérification dans son agenda il
s'aperçut que son parfumeur n'avait rien prévu avant le onze août...
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A l'instar du reste de
ses guerriers, il leva alors les yeux vers le ciel pour y apercevoir
la silhouette d'un gigantesque dragon de découper sur le soleil.
Il était pour l'instant impossible d'identifier sa couleur, mais
sa taille était imposante. Le Dragon était plus gros que le plus
gigantesque des vaisseaux de guerres, et ses griffes à elles seules
faisaient deux fois la taille d'un homme. Après un gracieux vol
plané, le Dragon vint se poser devant l'armée. Ses écailles brillaient
de mille feux, et son regard était sage et profond. Tous avaient
maintenant reconnu en lui un dragon d'or.
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Ahrin s'avanca au devant
de ses hommes et entama la conversation avec la puissante créature,
nommée Drache. Il apparut rapidement que sa visite était pacifique.
Drache était à la recherche d'un puissant nécromant qui serait
passé par là il y a de cela quelques mois. Il aurait profité de
son passage pour lever une armée de Dragons Squelettes, tirant
de la mort les dépouilles de dragons morts depuis des millénaires.
Ce qui n'était évidemment n'était pas du goût des Dragons d'or.
Apparemment ces derniers étaient décidés à affronter les terrifiants
Dragons squelettes et à mettre fin aux agissements du nécromancien.
Son nom était ignoré des Dragons, mais Ahrin avait déjà sa petite
idée la-dessus... Si la perspective de combattre des Dragons Squelettes
n'avait rien de franchement réjouissante, il devait bien s'avouer
à lui-même que les Dragons feraient de formidables alliés. Pour
la première fois depuis des milliers d'années, des Dragons allaient
combattre au coté des hommes!
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Après que Drache fut repartit,
l'armée se remit en route rapidement. Bien qu'il eut préféré que
le Dragon reste avec eux, Ahrin dut se faire une raison. A lui
seul il aurait dévoré en deux jours l'ensemble des réserves de
l'armée, sans même parler des Griffons.
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La fin de la traversée
du désert s'accomplit sans autre désagrément majeur, et l'ennemi
n'avait encore donné aucun signe de sa présence. Ils n'étaient
maintenant plus qu'a une semaine de marche de Tanihis, ou de ce
qui en restait...
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Chapitre Quatre
: Le siège de Tanahis.
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C'est peu après le départ
des terres désertiques de Laanden que l'ennemi donna ses premiers
signes de vie, ou plutôt de mort dans le cas présent. Bon nombre
d'éclaireurs et de patrouilles morts-vivantes furent signalés.
Heureusement, les forestiers elfes parvenaient la majeure partie
du temps à les localiser avant qu'elles n'arrivent en vue de l'armée.
Leur anéantissement n'était alors qu'une formalité pour les chevaliers
ou les paladins...
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Grâce à cela, Ahrin pensait
pouvoir parvenir à s'assurer l'avantage de la surprise pour rompre
le siège de Tanihis. Il espérait trouver l'armée ennemie dispersée
tout autour de l'immense forteresse. Bientôt, les plus hautes
tours des remparts apparurent à l'horizon. L'armée ennemie était
encore hors de vue, mais en tendant l'oreille on pouvait déjà
entendre les bruits de la bataille. C'était bon signe car cela
signifiait que Tanahis n'était pas encore tombée. Mais l'heure
n'était plus aux longues réflexions, mais bien à la bataille.
Ahrin fit mander Ivor pour qu'il lui apporte conseils et encouragements.
Depuis leur rencontre dans la forêt les deux guerriers s'étaient
liés d'amitié. Ahrin remarqua que l'étrange pendentif en bois
d'Ivor brillait faiblement d'une lueur verte, mais il l'oublia
rapidement. Il déploya rapidement son armée, l'infanterie et les
Nains au centre, avec les Arbalétriers derrières et la cavalerie
et les Griffons sur les flancs. Il envoya les forestiers en éclaireur
pour se prévenir de toutes attaque de flanc puis donna l'ordre
à son armée d'avancer.
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Comme Ahrin l'espérait,
l'armée ennemie, constituée en majeure partie de squelettes, était
dispersée tout autour de la cité. Cette dernière était en fort
mauvais état, ses remparts détruits en plusieurs endroits qui
étaient l'objets de lutte acharnée entre les défenseurs et les
morts-vivants.
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Il apparut rapidement à
Ahrin qu'a ce petit jeu, et ce malgré la fougue des Tanihissiens,
les guerriers squelettes auraient rapidement le dessus car ils
étaient infatigables. Ahrin décida de porter son attaque principale
en direction de la principale brèche du rempart afin de faire
jonction avec les assiégés.
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Il ordonna à toutes ses
troupes de charger, leur approche étant couverte par les arbalétriers.
Sous une pluie de flèches la totalité se son armée se mit en branle.
Les chevaliers furent les premiers à arriver au contact ; Chargeant
à pleine vitesse et par derrière, ils fauchèrent les rangs ennemis
comme du blé. Leurs destriers participaient au massacre, écrasant
sous leurs puissants sabots les squelettes qui avaient survécus
aux lances.
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Bien que plus lente, la
charge du reste de l'armée fit également son effet. Un violent
corps à corps s'engagea au pied des remparts. A la vue des secours
les assiégés redoublèrent d'efforts, et la bataille semblait bien
engagée. Les carreaux des arbalétriers, ensorcelés par de l'eau
bénite, faisaient de grosses trouées dans les rangs compacts adverses,
et l'ennemi commenca à reculer. Satisfait du début de la bataille,
Ahrin cherchait des yeux le général de l'armée adverse, Thant.
Mais à son grand étonnement il ne voyait nulle part l'état-major
ennemi. Personne ne semblait coordonner l'armée antagoniste, ce
qui expliquait leur victoire facile. Une victoire qui semblait
bien trop facilement acquise pour rassurer Ahrin...
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Ahrin était plongé dans
ces sombres réflexions quand il aperçut les éclaireurs elfes revenir
vers son état-major au triple galop. Effectivement, les nouvelles
étaient désastreuses: Trois importantes colonnes de morts-vivant
étaient signalées, toutes à moins d'une heure de marche. Ahrin
se rendit compte qu'il avait conduit son armée dans un immense
traquenard. Ses derniers espoirs s'évanouirent quand il s'enquit
de l'effectif des trois armées: Plus de Cent milles Guerriers
chacune! Ils allaient devoir se battre à un contre quarante!
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A ce stade de la bataille,
le meilleur refuge était encore la citadelle de Tanihis. La première
bataille tournait à sa fin, à la faveur de son armée, aussi Ahrin
ordonna à tous ses hommes d'arrêter le combat et de se réfugier
à l'abri des Remparts. Ce qu'il fit lui-même, après s'être assuré
que tous ses régiments étaient rentrés dans la cité.
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La nuit commençait à tomber,
et les derniers rayons de soleil qui éclairaient le champ de bataille
n'étaient pas là pour le rassurer: la colossale armée ennemi prenait
position et visiblement, l'attaque aurait lieu dès la tombée de
la nuit. Ahrin s'entretint longuement avec le capitaine de la
garde, qui avait été blessé. Puis il se retourna une dernière
fois sur le champ de bataille, et murmura d'une faible voix "
Puisses Dieu nous aider! Il y a là plus de squelettes que d'arbres
dans une forêt..." Dans la pénombre, Ivor eut un petit sourire
à ses paroles. Son amulette brillait d'une lueur encore plus forte,
mais Ahrin était bien trop las pour s'en rendre compte. Il redescendit
prêter main forte aux combattants. Ivor préféra rester veiller
en haut des remparts.
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Chapitre Cinq
: L'aube de la forêt.
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La nuit fut longue pour
les assiégés et bon nombre de braves tombèrent pendant les longues
heures d'obscurité. Les hurlements maléfiques des spectres effrayaient
les combattants les plus endurcis. Cependant, quelques heures
avant l'aube les combats perdirent en intensité. L'essentiel des
troupes se concentrait maintenant à proximité des principales
brèches des fortifications, à l'exception des archers et des arbalétriers.
Ahrin, quant à lui, était remonté dans le donjon principal en
compagnie de son état-major. Son écuyer Percival et Ivor étaient
également à ses cotés.
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Le soleil commençait à
se lever et les premiers rayons atteignaient déjà les plus hautes
tours de château. Tous savourèrent la clarté naissante qui remplissait
leur cœur de courage. Du haut de sa haute tour, Ahrin baissa les
yeux sur le champ de bataille. Quelque chose clochait, mais il
n'arrivait pas à saisir ce que cela pouvait être, quand il entendit
Ivor répéter ses paroles "plus de squelettes que d'arbres dans
une forêt..." Alors il comprit. Là où la veille au soir s'étendait
une vaste plaine, se dressait maintenant une gigantesque forêt!
Si on l'observait longuement, on pouvait la voir avancer, lentement
mais sûrement. Encore bouche bée, Ahrin se retourna vers Ivor
qui le regardait avec un petit sourire amusé. Son pendentif brillait
d'une lueur surnaturelle. Interrogé dessus, il répondit évasivement
que c'était le cœur de la forêt, un joyau confié aux elfes par
le plus vieux et le plus grand des arbres, puis adopta un petit
air innocent qui ne trompait personne.
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Pendant ce temps, les Ents
avaient continué de progresser et encerclaient maintenant la totalité
de l'armée ennemie. Leur approche nocturne avait été couverte
par les bruits de la bataille. L'effet de surprise passé, la première
réaction des morts-vivants ne se fit pas attendre, et bientôt
une pluie de flèches s'abattit sur les assaillants. Sans grands
effets, car ces derniers étaient bien trop endurants pour se laisser
ralentir par de vulgaires archers. Seules les Liches semblaient
remporter quelques succès grâce à leurs nuages toxiques. Les premiers
dendroïdes arrivèrent au corps à corps, et leurs racines commencèrent
à réduire les multitudes de Squelettes en poussières. Partout
les morts-vivant étaient en déroute, et les rares coups qu'ils
arrivaient à porter aux sylvaniens ne semblaient guère les affecter.
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Du haut de leurs Remparts,
les défenseurs laissaient éclater leur joie. Leur bon sens leur
conseillait toutefois de rester à l'abri des murs de la cité,
nul ne voulant s'avancer pour déterminer si les dendroïdes sauraient
faire la différence entre ennemis et amis.
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En moins de deux heures,
la quasi-totalité de l'immense armée fut broyé par les racines
des Ents. Les derniers survivants s'étaient regroupés autour de
leur seigneur, Thant, qui visiblement semblait dans une noire
colère. Ses puissants sortilèges ralentissaient et décimaient
les dendroïdes qui osaient s'approcher à sa portée. Mais visiblement
toute son attention se tournait vers le ciel. Il semblait attendre
quelqu'un ou quelque chose.
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A son tour, Ahrin leva
les yeux vers le ciel. Au début il ne distingua rien, puis progressivement
une centaine de petits points noirs apparurent à l'horizon. Bientôt
toutes les têtes se tournèrent vers eux. Il apparut vite que c'était
le bataillon de Dragons Squelettes de Thant... Le plus grand et
le plus effrayant d'entre eux se sépara des autres et vint se
poser devant son sombre maître, puis l'emporta hors de portée
des Dendroïdes. Le reste des hideuses créatures se rapprochaient,
et à leur seule vue les plus valeureux combattants sentirent leur
coeur défaillir.
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Pour contrer les Dragons
morts-vivants, Ahrin envoya sans illusion les derniers Griffons
à leur rencontre. Les deux formations se rencontrèrent bientôt.
Il apparut très vite que les griffons ne feraient pas le poids;
Exténués par une nuit de combats, ils avaient en plus perdu l'avantage
de l'altitude et de la surprise. La bataille aérienne, d'une violence
inouïe, ne dura pas plus de cinq minutes; Les griffons furent
entièrement exterminés et ils n'emportèrent avec eux que trois
des plus petits dragons. Après leur victoire, les Dragons ne perdirent
pas de temps et reportèrent leur attention sur les fortifications
de Tanihis. Ils semblaient insensibles aux flèches, et volaient
bien trop haut pour que les dendroïdes puissent les inquiéter.
Rapidement les remparts furent dégarnis de leur défenseur, qui
pour la plupart connurent une fin atroce dans les griffes des
monstres surnaturels.
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La défaite était amère
pour les Tanihissiens, et la dernière trace d'espoir disparut
de leurs cœurs quand ils aperçurent de nouveaux points noirs à
l'horizon...
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Chapitre final
: Le crépuscule des Dragons.
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Ahrin remarqua que les
morts-vivants eux aussi semblaient pris au dépourvu par les nouveaux
arrivants. Ces derniers montaient toujours plus haut dans le ciel,
et ils vinrent se placer devant le soleil de telle sorte que nul
ne pouvait les distinguer sans être éblouis par l'éclat du puissant
astre du jour. Thant détacha un petit groupe de dragons squelettes
qui montèrent à leur rencontre.
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Ils furent soudainement
pulvérisés par d'énormes boules de feu, crachés par les nouveaux
arrivants en lesquels tout le monde reconnut rapidement les Dragons
d'Or. Une nouvelle bataille aérienne s'engagea, encore plus violente
que la précédente. Grâce à la vitesse de leur attaque le petit
groupe de Dragons d'Or eut d'abord l'avantage. Les boules de feu
partaient à une cadence inouïe, et plusieurs Dragons Squelettes
furent éliminés sans n'avoir pu porter le moindre coup. L'un d'entre
eux fut abattu au-dessus de la ville et il s'écrasât sur les remparts
avec toute l'élégance d'un avion russe au Bourget.
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Après avoir subi les premières
pertes les Dragons Squelettes se ressaisirent et repartirent à
l'assaut. Ils reprirent rapidement l'avantage grâce à leur formidable
supériorité numérique. Les Dragons d'Or combattaient désormais
à un contre huit. Le combat dura pendant des heures et des heures
entières. Malgré leur courage et leur puissance, les magnifiques
créatures aux écailles dorés tombaient l'une après l'autre, non
sans entraîner de nombreux adversaires dans la mort. Bientôt il
ne resta plus qu'un unique Dragon d'Or, le plus grand et le plus
puissant de tous. Ahrin reconnut en lui Drache, avec qui il avait
discuté une semaine auparavant. Il souffrait de nombreuses blessures
mais aucunes d'entre elles ne semblait susceptibles de l'abattre.
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Il avait déjà à lui seul
éliminé une vingtaine de Dragons Squelettes, et il frôlait la
mort à chaque instant en affrontant la quarantaine de survivants
qui semblaient incapables de le toucher. Ce combat de titans semblait
pouvoir durer indéfiniment, ce qui visiblement n'était pas pour
plaire à Thant. Il décida d'en finir, et tenta de détruire le
Dragon par la magie. Le premier sort de pluie de météores qu'il
lanca n'eut aucun effet sur le Dragon d'Or, et au contraire abattit
deux Dragons Squelettes qui le poursuivait. Thant décida alors
d'utiliser le sort d'implosion, l'unique sortilège susceptible
de venir à bout du gigantesque dragon. Ce dernier fut touché de
plein fouet et commenca à tomber vers le sol. Dans un dernier
geste conscient Drache se jetta sur le Dragon que montait Thant
et les entraina avec lui dans la mort. Leur chute sembla durer
toute une éternité.
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Epilogue
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Totalement désorganisé
après la disparition de leur maître, les derniers Dragons Squelettes
poursuivirent le combat malgré tout.
Ils n'étaient plus qu'une trentaine mais auraient quand même pris
le dessus si les anges ne c'était pas décidés à intervenir. Epaulés
par les puissantes créatures divines les défenseurs n'eurent aucun
mal à finalement briser le siège de Tanihis, épargnant aux Hautes
Terres de Xilbor une funeste destinée. La victoire fut suivie
de grandes réjouissances, et les flots de bière parvinrent à faire
oublier aux nains leurs regrets de ne pas avoir découvert de trésor.
Leur dernier remords disparurent quand ils apprirent qu'il y avait
du griffon au menu.
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Le départ nocturne des
ents et des Forestiers passa quasiment inaperçu, et les années
suivantes bon nombre des témoins du combat mené par les dendroïdes
finirent par se convaincre à eux mêmes qu'ils avaient dû rêver.
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Pour rendre hommage au
dernier Dragon des Hautes Terres, Ahrin tenu à donner à Drache
une sépulture décente. Mais à son grand étonnement il ne retrouva
que les restes du Dragon Squelette qui portait Thant. Les corps
de ce dernier et de Drache manquaient à l'appel.
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Haut dans le ciel, une
nouvelle étoile se mit à briller. Seules les âmes les plus pures
pouvaient soutenir son éclat doré, mais à ceux là elle apporta
joie et réconfort dans les moments difficiles.
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Et a des milliers de lieux
d'ici, aux confins des terres désolés, un corps sans vie repose
dans un tombeau. Le corps sans vie d'un vampire...
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Ryland.
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