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Récit
de l'Aventure
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L'expédition de
Saurug et Molar n'allait pas être aisée. Le grand chef du village,
Trumpf, était un ogre, avec toutes les caractéristiques de sa
race : il n'était réputé ni pour son intelligence ni pour sa finesse
d'esprit.
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Aussi la mission
qu'il confia à Saurug et Molar tenait-elle en très peu de mots
: " CRAIG HACK ICI ! ! ! ! ! ! ! ". Ce qui aurait pu se traduire
par : " Craig Hack a disparu, il serait bon que vous partiez pour
le retrouver et le ramener au village le plus vite possible ".
Mais Trumpf ne s'exprimait pas ainsi, et nos deux barbares ne
l'auraient d'ailleurs sans doute pas compris.
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" Grumpf ! " Molar,
attablé à la taverne, réfléchissait ; ses sourcils se fronçaient,
il suait abondamment. " Nous devons retrouver cet abruti de Craig
Hack. Mais ou il est ? Me rappelle de ça : l'urinoir magique va
nous envoyer dans le grand désert. "
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A ces mots, Saurug
se renfrogna. Il se racla la gorge et cracha sur la table.
" - Mmppfff ! Tous des sauvages par là-bas !
- Ouais, faudra éviter ces attardés de Rynk. Je
boirai bien quelques pintes de leur sang mais Trumpf veut pas
attendre.
- Même si on lui rapporte quelques crânes ?
- Même. Bon, après je sais pas où aller. Le
château aux grandes tours est très loin, près
des monts Aardeur-Ock . On devra passer par les marais de Nyyss
ou par le souterrain avec la ville des trucs bizarres.
- Ah ouais, là où Craig Hack s'est fait tôler
?
- Ouais. Faudra qu'on décide. Bon on y va. Avant je vais
passer voir l'architecte, enfin le nouveau architecte, j'ai démonté
l'autre en petits bouts
" Les deux barbares partirent
d'un rire gras. " Il me parle aussi des gros ours tout blanc
il
en a un pour moi, qu'il me dit. Je vais payer quelques crétins
de gobelins, les mettre sur des loups et prendre ce gros nounours
blanc. Pis je vais prendre ma hache, j'ai étripé
un centaure l'autre jour et j'ai trouvé une hache sur lui
".
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Saurug et Molar, accompagné
de quelques pillards et d'un gros ours blanc, partirent donc vers
la rivière. Saurug avait la mine des mauvais jours : il voulait
acheter quelques gros oiseaux jaunes qui jettent des éclairs,
mais l'architecte lui avait répondu que la peste les avait tous
emportés au début du mois. De rage, Saurug lui avait tordu le
cou. Il ne faisait pas bon être architecte chez les barbares.
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La petite troupe arriva
près de la rivière sans encombres. Molar et Saurug s'approchèrent
de l'urinoir magique. Leur vision se troubla quelques instants,
puis tout redevint clair. Il n'y avait plus de traces de la rivière.
Les pillards et l'ours blanc étaient là également, l'air un peu
hébété tout de même.
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" Grumpf ! " Saurug, une
expression perplexe peinte sur le visage, reprenait ses esprits.
" C'est puissant ton machin Molar ! Ca met la tête à l'envers,
comme l'autre coup quand j'ai bu trop de liqueur de cactus … On
va en boire à Toontade, on va en boire plein ! "
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Un rictus déforma les traits
de Saurug : les orgies le rendaient particulièrement joyeux, et
la fête du Toontade, tradition ancestrale dans les tribus barbares,
était l'occasion des meilleures beuveries.
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Une ombre passa soudain
sur le visage du barbare, et son sourire s'évanouit ; une pensée
censée venait de le frapper, ce qui était déjà suffisamment rare
pour éradiquer en lui toute envie de sourire. Mais la vraie raison
de ce revirement d'humeur n'était pas là. Elle était ailleurs,
et tenait en très peu de mots : pas de Craig Hack, pas de Toontade.
Saurug secoua la tête pour supprimer tout résidu de réflexion,
fit signe à Molar et tous deux se remirent en route.
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Le territoire qu'ils parcouraient
était celui d'une tribu ennemie, les Rynks. Molar et Saurug le
savaient bien. Un léger détour vers l'Est leur aurait permis d'éviter
le village de leurs ennemis, mais l'esprit barbare est géographiquement
très limité : le seul chemin reconnu est la ligne droite.
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Aussi ne furent-ils pas
surpris lorsqu'ils aperçurent la fumée des huttes à l'horizon.
Les gobelins, perchés sur les loups, eurent un mouvement de recul.
Un bref regard de Molar leur ôta, du moins en apparence, toute
appréhension. Le gros ours blanc resta impassible.
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" - Molar ?
- Grumpf ! Pas de temps à perdre ! Le village n'a pas l'air
trop peuplé. Les gobelins et les gros ogres sont partis
chassés pour Toontade, alors on fonce et on s'arrête
pas. "
Saurug grogna de contentement.
" Grumpf ! Plus vite à Craig Hack, plus vite à
Toontade ! "
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Molar, chef émérite et
expérimenté, avait un don inestimable : il savait où poser les
pieds pour ne pas s'enliser dans les sables, et savait repérer
les trous d'eau dans les marécages. Molar appelait ça le passe-faïndinng,
ou quelque chose comme cela. La troupe avançait prestement dans
le petit village.
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Une hache siffla soudain
à leurs oreilles, et un loup s'effondra. Un groupe d'une vingtaine
d'orcs sortait en hurlant d'une grande tour blanche. Les loups
chargèrent, s'approchant à quelques mètres des orcs, mais ceux-ci
réagirent promptement ; les haches ne laissèrent aucune chance
aux malheureux assaillants.
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Molar et Saurug voyaient
Craig Hack, Toontade et la liqueur de cactus s'éloigner à grands
pas. La fuite leur semblait la seule issue. Seule l'ours blanc
restait calme.
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" Allez le gros ! Attaque
! Attaque ! " lui hurla Molar en désespoir de cause. L'énorme
créature le fixa, découvrit une rangée de crocs impressionnante
et s'avança, avec une rapidité insoupçonnable, vers le groupe
d'orcs. Les haches sifflèrent à nouveau, mais l'ours ne broncha
pas : le cuir qui lui servait de peau n'était que légèrement entaillé.
Lorsqu'il arriva au contact des orcs, ses monstrueuses griffes
se levèrent et s'abattirent à plusieurs reprises sur les casques
des frêles lanceurs de hache. L'assaut fut bref, violent, et radical
: les corps sans vie des orcs gisaient devant l'ours blanc, qui
semblait satisfait de la tournure des évènements.
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Molar et Saurug fixaient
avec étonnement l'énorme créature. Un rictus
cruel apparut fugitivement sur ses traits. L'instant d'après,
l'ours revenait paisiblement vers les deux barbares.
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Le village était
maintenant désert. Seuls quelques gros oiseaux jaunes erraient
autour d'une falaise, la peste les ayant en partie épargnés.
Saurug éructa de plaisir. Volatiles, ours et barbares reprirent
la piste vers le nord.
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" Bon. Par où
? " Saurug semblait perplexe, comme à son habitude.
Une énorme caverne, semblable à une gueule béante,
leur faisait face. Au loin, les vapeurs des putrides marais de
Nyyss formaient une brume presque opaque.
" Alors ? Par où ? " L' expression de perplexité
s'intensifiait, et Saurug s'impatientait, attendant que Molar,
qui n'avait pas l'air plus inspiré, prenne une décision.
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" - Grumpfff ! Il
fait noir par là-dedans. Et Craig Hack s'est fait explosé
par les serpents à tête de femme et les lions à
ailes.
- Ouais mais nous on a un ours à griffes ! Et des grands
oiseaux !
- Bof ! J'aime pas le noir. Je commande. Je ne vais pas dans le
souterrain. "
Saurug maugréa, juste pour la forme. Molar n'aimait pas
être contesté. Et surtout Molar avait une hache de
centaure, ce qui constituait une raison suffisante pour ne pas
le contester. Ils prirent ainsi la direction des marais. La terre
devenait plus meuble au fur et à mesure qu'ils progressaient,
et même Molar et son passe-faïndinng avançaient
à grand peine. La vue de Saurug, devenue plus perçante,
leur permettait cependant de ne pas s'égarer.
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" Saurug ! Grumpf
! ! Ferme là un peu ! " Le manque de luminosité
et la chaleur étouffante pesaient sur le moral des deux
barbares, ce qui les rendaient plus irritables encore qu'à
l'habitude. Autant dire que l'ambiance n'était pas à
la franche rigolade.
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" J'ai rien dit !
" Saurug avait à peine la force d'élever la
voix. " C'est pas moi qui bourdonne ! "
Molar, s'il avait eu une once de sens critique, aurait admis sa
grossière erreur. Mais " erreur " et " sens
critique " étaient des mots qu'il ne connaissait pas.
Le bourdonnement approchait, sous la forme d'une trentaine d'énormes
moustiques, frêles mais très rapides. L'un des gros
oiseaux jaunes fut pris d'assaut et succomba rapidement.
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"Beuarffff ! Ca pique
pas ! Ca mord ! " L'un des moustiques avait mordu Molar,
et un jet de flamme lui avait brûlé la main. Le barbare
agrippa sa hache, mais une soudaine faiblesse l'envahit, et il
faillit laisser tomber son arme. La cramponnant à deux
mains, il parvint tout de même à l'abattre sur l'insecte
qui fut proprement coupé en deux.
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Un éclair déchira le ciel
et frappa un petit groupe d'insectes, pendant que les griffes
de l'ours blanc faisaient des ravages. La bataille fut âpre, et
plusieurs gros oiseaux périrent sous les morsures des moustiques.
Les assaillants furent finalement repoussés, mais l'armée de Molar
et Saurug avait beaucoup souffert. Seuls l'ours et deux oiseaux
avaient survécu.
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" Grumpff ! On a morflé
là ! " L'analyse de Molar était pertinente. " Allez on repart.
Je veux pas rester là plus longtemps ! L'ours est toujours avec
nous, et Craig Hack doit plus être très loin. On trouve le château
aux grandes tours, on récupère Craig et on rentre ! ! ".
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Saurug acquiesça ; le combat
contre les moustiques avait été éprouvant, mais il se sentait
maintenant plus fort. Lors de l'affrontement, il avait bien observé
les gros insectes et savait maintenant comment se protéger plus
efficacement contre les coups adverses. Le proverbe favori de
son grand-père, Jojosh, lui revint en mémoire : " La meilleure
défense, c'est la défense ". Fort de sa nouvelle compétence, Saurug
emboîta le pas de son compère.
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Au loin se dessinaient
les premiers contours des monts Aardeur-Ock. Le marécage se faisait
moins dense, mais la chaleur et l'humidité était toujours pénibles.
Molar, au détour d'un chemin, s'arrêta net.
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" - Grumppfff ! Alors,
bouge toi un peu Molar ! "
- Saurug ! Tu as vu ?
- Vu quoi ?
- Là ! Une énorme vache ! "
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La créature repérée par
Molar ressemblait effectivement à une vache, plus précisément
à un gros taureau. Il était noir, d'un noir de jais, et ses yeux
jaunes brillaient. La créature ne semblait pas particulièrement
dangereuse : elle n'avait l'air ni rapide ni féroce.
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" - Eh ben ! Quand
on racontera à Trumpf qu'on a vu une vache des marais,
il nous croira pas !
- Grumpf ! On va lui rapporter un morceau de viande de vache des
marais ! Pour Toontade !
- Grumpf ! T'as une bonne idée là Saurug ! Allez
viens ! Le gros ours va la planter, ca va pas traîner !
"
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Le voyage avait été difficile
jusqu'ici, et les occasions de s'amuser avaient été rares. Les
deux barbares regardaient avec délectation l'ours blanc, tous
crocs dehors, s'approcher en courant du taureau. L'ours leva ses
énormes griffes et frappa la vache des marais. Molar tiqua : la
vache avait en effet encaissé l'attaque de son ours. Blessée,
l'étrange créature, jusque là impassible, chargea l'ours. Son
souffle acide le fit reculer d'un pas.
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Molar éclata d'un rire
tonitruant : son protégé était suffisamment solide pour résister
à des dizaines de vaches des marais. Déjà, les griffes se levaient
à nouveau pour achever la vache. Ils la dépèceraient, en mangeraient
un morceau (tout de même !), et reprendraient leur chemin. Cette
perspective fit apparaître un sourire béat sur les traits fatigués
de Molar.
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Soudain, l'ours blanc s'immobilisa.
Il vacilla un instant, puis s'écroula sur le flanc, raide mort.
Son regard avait croisé le regard d'une vache des marais, plus
connu dans d'autres contrées sous le nom de gorgone. Molar et
Saurug ne connaissaient ni ces contrées ni le vrai nom de la créature
qui leur faisait maintenant face, l'air menaçant. Ce n'était pour
l'heure pas leur préoccupation première.
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Molar ne souriait plus.
Son visage s'était décomposé.
" Bhhhh
. Bhhhh
MON OURS ! ! ! ! ! "
Sa hache était déjà sortie. Saurug, dans
un nouvel éclair de lucidité, empoigna son compagnon.
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" Non ! ! La vache
a tué ton ours d'un regard ! ! Abruti ! laisse là
donc ! Et tourne ta tête, tu vas voir la mort ! ".
Saurug n'avait pas parlé, il avait hurlé. L'air
hagard, Molar détourna son regard et secoua la tête
pour reprendre ses esprits. Il fit trois pas en arrière,
et partit en courant le long de la piste, suivi par Saurug et
ses volatiles jaunes.
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Ils ne s'arrêtèrent qu'après
avoir parcouru de nombreuses lieues. A bout de souffle, ils purent
contempler les montagnes qui s'élevaient devant eux. Les monts
Aardeur-Ock, majestueux, les dominaient de toute leur hauteur.
Le changement de climat avait été soudain : la moiteur des marais
avait laissé place à un froid sec, dur.
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" - Grumpff ! Enfin
! Nous y voilà ! Dis Molar, faudra tout refaire dans l'autre
sens ?
- Grumpf ! On verra ! " Cette idée ne les réjouissais
guère. " D'abord on trouve Craig Hack. Après
on verra ! ".
L'ascension fut longue et difficile. Une poudre blanche et froide
les recouvrit de la tête aux pieds. Le froid les transperçait.
" - Qu'est-ce qu'il est parti foutre par ici ! CRAAAGGG !
- S'il me donne pas son casque après tout ça
- Ouais il te donnera son casque. C'est sur. Il sera p'tet mort
quand on le retrouvera de toutes façons !
- Mais pourquoi il est venu par ici, mais pourquoi
"
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Saurug se tut brutalement.
Devant eux se dressait un immense château. Ces tours semblaient
se perdre dans le ciel. Haut au dessus des bâtiment flottait un
gros ballon. Des traits de lumières jaillissaient des fenêtres
des tours à intervalles réguliers.
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" - Artifices ! "
Molar ne connaissait que peu de choses de la magie. Seul un très
vieux Gobelin, Zubin, avait essayé il y a longtemps d'inculquer
les mystères des arcanes au chef Trumpf et à quelques
barbares. L'expérience n'avait pas été concluante
: Trumpf n'avait pas supporté bien longtemps les formules
et les grimoires. La tête du pauvre mage trône encore
dans la hutte du chef.
" - Grumpf ! Avançons doucement ! Par où on
entre ? "
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La question était
pertinente, contre toute attente. Les murs étaient hauts,
le pont-levis paraissait solide. Les deux barbares contournèrent
la citadelle. Elle semblait inexpugnable. Ils prirent donc de
la hauteur, afin d'observer l'intérieur du château.
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Il aperçurent ainsi une
silhouette blanche accompagné d'une seconde silhouette plus trapue.
S'ils avaient été plus proches de la scène, ils auraient pu distinguer
les traits des deux silhouettes. La silhouette blanche tenait
un grimoire. Elle semblait fragile, mais dégageait une aura mystique
très puissante. La silhouette plus trapue était également nettement
plus barbue. C'était Craig Hack. Il semblait être en visite ;
son armée, très disparate du fait de sa modiplatie, attendait
à proximité.
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Si les deux barbares s'étaient
trouvés encore plus près des silhouettes, ils auraient pu percevoir
une conversation. La dame en blanc expliquait à Craig Hack une
sombre formule magique.
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" Vois ce lutin là bas.
" Un pauvre lutin, la cheville attachée à un boulet, se tenait
immobile à quelques pas. " Concentre-toi. Tu n'es pas un vulgaire
barbare. Ton esprit peut manipuler les forces de la nature. Lance
un éclair sur le lutin.".
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Craig Hack se concentra.
Ces yeux étaient clos, ses mains dessinaient d'étranges arabesques
alors qu'ils prononçaient une formule complexe. L'effort qu'il
fournissait était énorme. Son visage semblait sur le point d'exploser.
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Brusquement il fit un grand
geste de la main. Une déflagration d'énergie s'abattit sur le
lutin. La satisfaction se lisait sur les traits de Craig Hack,
alors que la fumée consécutive à l'explosion d'énergie se dissipait.
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Le barbare se figea soudain.
Une ombre apparut dans la fumée. Une ombre rouge. Le lutin avait
survécu. Craig prit la tête des très mauvais jours. La colère
montait lentement en lui, alors qu'il se remémorait les heures
d'entraînement et d'apprentissage que lui avait demandé ce misérable
éclair. La dame en blanc tenta de l'apaiser.
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" Ce n'est rien. Nous
recommencerons dem
"
La phrase resta en suspens. Craig Hack s'était rappelé
à ce moment précis quelle pouvait être l'utilité
d'une bonne lame. La dame en blanc s'effondra, la tête tranchée
nette par le coup précis du barbare.
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Les choses s'animèrent
ensuite nettement. Les mages réagirent assez mal à l'agression
de leur maîtresse. Les éclairs qui fusaient étaient nettement
plus dangereux que la tentative de Craig Hack. Celui-ci envoya
son armée au combat : d'étranges créatures attaquèrent les mages
et les lutins. Privés de leur leader, les habitants du château
furent bientôt débordés par la puissance de l'armée du barbare
et se retirèrent dans leurs tours. Craig Hack rassembla le reste
de son armée et sortit du château, fort mécontent.
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Le vacarme assourdissant
du pont-levis attira Saurug et Molar. De leur observatoire, ils
n'avaient eu qu'une vision très partielle des évènements. Ils
avaient cru reconnaître Craig Hack, mais les motifs du conflit
leur restait obscurs. Aussi furent-ils surpris de découvrir un
Craig Hack hors de lui. " - Grumpf ! Qu'est ce que tu fais là
Molar ? Tu veux apprendre la magie ? ? -La quoi ? Mwhahaha ! Pourquoi
faire ? Allez on rentre ! "
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Le retour fut plus rapide
: Craig Hack connaissait un autre urinoir magique, assez étrange
au demeurant, qui ne fonctionnait que dans un sens. Ils se retrouvèrent
ainsi près de la rivière , non loin de leur campement.
S'ils avaient réfléchi, Molar et Saurug se seraient
sans doute demandé quelle utilité avait eu leur
petit voyage : Craig était sorti seul du château
aux grandes tours, et connaissait fort bien le chemin du retour.
Mais qu'importe. La seule pensée qui occupait leurs quelques
neurones était Toontade. La présence de tous les
membres du clan était nécessaire. Et tous les membres
du clan étaient là.
La fête du Toontade allait être longue et amplement
méritée
. Grumpffff !
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