Heroes of might and magic 3 - Ligue francophone d'Heroes 3 - Clans - Archangel Castle

 




La Vie chez les
Survivants de Morlandor



Je suis le fils d’un grand roi, un héros, celui qui a su guider notre peuple vers de nouvelles terres, nous apportant ainsi la paix et la sérénité tant recherchées. Nous permettant de quitter l’obscurantisme qui menaçait notre peuple et d’enfin connaître la paix de l’âme.

Mon père bien que considéré par notre peuple comme le plus grand des nôtres n’a jamais cherché à se mettre en avant, c’est le peuple qui l’a plébiscité comme roi, c’est le peuple qui en a fait un héros puis une légende, lui se contentait de faire de son mieux pour le bien de tous, c'est pour cela qu'aujourd’hui je prends la plume pour immortaliser ses exploits et lui rendre l’hommage qu’il mérite.

Nous sommes des pupoux race fière et noble s’il en est à mi chemin entre la puce et le pou, nous vivons sur les rivages nord du continent notre vie consiste à nous regrouper par centaine d’individus et de coloniser un hôte afin d’y trouver nourriture et chaleur. De tout temps nous avons maîtrisé les plus grands fauves du continent, dompté les plus nobles rapaces, les plus agiles cabris, rien ne semblait pouvoir nous résister, jusqu’au jour où…

Un formidable éclair vint frapper le rivage vitrifiant le sable et projetant de la poussière alentour. Transportés par un sort de téléportation, les premiers colons de la race de Morlandor arrivaient chez nous. Une trentaine de créatures courtaudes et assez lourdes flanquées d’un grand sec à l’air sévère. Des bâtisseurs comme nous l’apprendrons par la suite.

Avec la venue de ces puissants étrangers la fin de notre suprématie sur la région s’annonçait.

Rapidement ils construisirent de grands portails et de nombreux autres colons aux allures tout aussi étranges et diverses ne tardèrent pas à les rejoindre. L’arrivée de ces conquérants fit fuir nos hôtes habituels, nous privant de nos gîtes et de nos couverts.

Pour survivre nous devions choisir entre l’exile ou découvrir chez les morlandoriens une autre source de vie. Mon père, le grand Susspik alors le plus grand guerrier des pupoux fut désigné pour trouver chez les envahisseurs cette source de vie.

Bardé de ses armes de guerres il parti visiter la maison de Morlandor. Mais par où commencer ? Il y avait là tout un melting-pot de créature toutes plus bizarres et redoutables les unes que les autres. De plus ces bêtes étranges semblaient toutes être sous la domination d’un formidable chef de guerre. Fortement impressionné Susspik décida de se fier à son flair, et fut tout de suite attiré par une sorte de grange dans laquelle d’hideuses créatures étaient parquées : des Béhémots.

C’est peut être la seule erreur que ce grand homme est jamais faite, en effet s’il n’eu aucun mal a s’agripper aux long poils blancs de ces redoutables bêtes qu’elle ne fut pas sa surprise de constater qu’il était loin d’être le premier à en avoir eu l’idée. Quantités de vermines infestaient ces Béhémots malgré leur odeur repoussante, il en grouillait de partout, nullement découragé il tenta de se mesurer à plusieurs d’entre elles afin d’estimer si notre peuple pourrait dominer ces nuisibles et s’approprier ce met de choix.
Il y serait sans doute parvenu si une maîtresse femme n’était entré dans la grange pour nourrir ces grosses bébêtes sans cesse affamées. Devant la folie engendrée par l’annonce d’un repas imminent les Béhémots devenaient frénétiques aussi la fière barbare du se servir de son fouet, et de quelle manière, les coups semblaient tomber du ciel avec la puissance du tonnerre rapidement la meute se calma et attendit bien gentiment que les quartier de viandes soient distribués.

Fortement impressionné et persuadé que tôt ou tard les lanières du cuir provoqueraient d’effroyables dégâts au sein de son peuple s’il devait habiter ces Béhémots Susspik décida de tenter sa chance ailleurs. En partant il jeta un dernier coup d’œil à la grange et fut à peine surpris de constater que le plus gros des Béhémots mangeait dans la main d’Ela la barbare.

Un peu refroidi par cette première expérience Susspik décida de bien observer les lieux avant de se choisir un autre endroit à inspecter.
La maison de Morlandor semblait une forteresse imprenable pour des ennemis humains mais pour un pupou les moyens d’y pénétrer étaient légion.

A l’aile ouest se trouvait le quartier des filles, un endroit supposé paisible, supposé oui mais en pratique pas du tout, en effet une fois dans la place Susspik fut pris sous un feu nourri d’éclairs, de rafale de blizzard mais aussi de météorites fumantes auxquels répondait des cris de harpies et des souffles de dragons noirs See et Xia ne cessant de se disputer pour savoir laquelle des deux prendrait le lit du dessus.

Il décida donc de les éviter pour l’instant et de visiter la chambre de Saatyne et de Freya, à peine se fut-il introduit par dessous la porte qu’un énorme molosse à trois tête le reniflait et commencer à lui hurler sa haine au visage, surpris il recula se qui déclencha un piège subtilement dissimulé où une faux d’archidiable failli le décapiter. Deux bras étranges, issus d’un bonzaï géant le prirent pour cible ce qui le força à se jeter derrière la commode où un second piège faillit le cribler de flèches elfiques pensant s’échapper il sauta par la fenêtre et atterrit directement dans l’enclot à licorne où l’une d’entre elle lui assenât un coup de sabot qui le propulsa directement dans la fosse à purin des ogres à l’autre bout du domaine.( complètement parano ces deux là).

Toujours imprégné de purin il ne perçu pas tout de suite une autre odeur tenace et encore plus écœurante, le cimetière où un vénérable patriarche grabataire ronflait entre deux vampires femelles, ces barrissements inhumains couvrant une altercation entre la barbare précédemment décrite et une formidable créature que Susspik identifia comme un troll, ce dernier se plaignant que la barbare avait encore refilé des zombies à manger à ses Béhémots. La dispute semblait sur le point de tourner au pugilat mais soudain les deux protagonistes se toisèrent et contre toute attente se roulèrent un énorme palot en éclatant de rire, le Troll faisant promettre à la barbare de ne pas trop abuser sinon même son collègue ancêtre finirait par le remarquer.

Susspik se résolu à étudier le quartier des garçons, Il le trouva étrangement désert et ce n’est qu’en retournant près du quartier des filles qu’il les trouva. En effet, sous la tutelle du Chevalier Orim ces derniers avaient construit un échafaudage et percé des trous dans les douches des filles et se tenaient prêt à assister à un bien beau spectacle.

Le Bateleur et DarkSammael, soucieux de ne pas déplaire à Orim l’avaient suivi mais craignaient beaucoup des représailles à venir tandis que Moan préférait faire le garde au cas ou, mais surtout dans l’ultime espoir que See ne le trouvera pas ainsi impliqué dans cette affaire.

Minos quant a lui avait semble-t-il profité de l’occasion pour aller percer des trous dans les douches des garçons pendant que ceux ci étaient affairés du coté des filles. Puis comme ci de rien n’était, satisfait de lui il s’empressa d’aller nourrir ces plus précieuses troupes : Ses fameuses grandes Gorgones, ah qu’il les aime ces bêtes bêtes et comme elles le lui rendent bien.
Aussi pour leur conserver leur étrange pouvoir de « Vaches Folles » l’ingénieux chat des marais leur servait sa recette spéciale, à savoir des bacs entièrement rempli de bière irlandaise, un brouet immonde à base de cuisses d’elfes bouillies le tout en écoutant l’intégrale de Dorothée en boucle, si avec ça elles ne devenaient pas folles franchement…

Susspik revint alors sur ses pas. Dans une vaste cour, il atterrit sur une immense monture, un puissant destrier. Enfin !! Une créature colonisable ! Le peuple des pupoux serait-il sauvé ? Susspik s’installe, l’hôte semble propre, accueillant, vierge de tout parasites et n’est visiblement pas habitué à recevoir la morsure du fouet. Se croyant à l’abri, il entame un somme réparateur.

Grave erreur de sa part ! Il n’a pas su reconnaître les signes annonciateurs de la tempête. Il aurait été plus sage de fuir au plus vite. Trop tard…

Au sommet de l’échafaudage, les trois larrons attendaient impatiemment l’heure de la douche… Mais Moan ne faisait plus le guet. A la place, à la base de la fragile construction se tenait toute une armada de créatures, bien connues de notre pupou : diables, Béhémots et autres dragons, le tout emmené par les maîtresses de guilde. Ces dames ne semblaient apprécier que moyennement le comportement de ces messieurs…
Leur ire fit voler en éclat l’échafaudage si difficilement bâtit.
Satisfaite du sorts de ces mesquins observateurs, chacune retourna à ses occupations. L’une dans les bras de son Troll, Saatyne et Freya retournèrent entraîner leurs créatures, et See et Xia partirent finir leur emménagement dans le calme, le lit superposé n’ayant pas survécu à la violence de leur débat, elles dormiraient par terre…

Emergeant péniblement des décombres, et ne voyant aucune trace de Moan, les trois cascadeurs comprirent très rapidement la cause de leur chute. Moan, craignant tellement d’être puni par sa maîtresse de guilde et d’être à nouveau enfermé dans les oubliettes du donjon, avec quelques troglodytes récalcitrant pour seuls compagnons, avait vendu la mèche et avait tout raconté à See. Celle-ci ayant ensuite alerté les autres filles.

L’alliance ne tarda pas à prendre forme. Des quatre coins de la cour, les lutins balayeurs, les gargouilles et autres géants se mirent en branle sur les ordres du Bateleur. Un archange traversa le ciel et malgré les appels désespérés de DarkSammael, choisi de se mettre au service du chevalier Orim. Pour éviter de manquer le bouquet final, DarkSammael désarçonna un champion et lança son cheval au galop. Et tout ce beau monde suivi les traces de Moan le traître.

Susspik réalisa alors combien il avait eu tord d’élire domicile sur ce destrier. Le voilà embarqué dans une tumultueuse cavalcade. Rien de bien impressionnant, me direz-vous, les pupoux étant habitués à vivre sur des créatures beaucoup plus remuantes. Mais tout de même…

Tout cela s’aggrava lorsque le convoi formé par les trois revanchards, retrouva le fautif. Celui-ci, en échange des révélations sur l’échafaudage, avait obtenu de See l’autorisation exceptionnelle d’approcher les quelques dragons noirs sous les ordres de la maîtresse du donjon…. Le rêve de toute une vie pour Moan…

La bataille fut intense, mais courte, Moan, malgré ses dragons d’emprunt, ne faisant absolument pas le poids face à la furie de cette redoutable alliance. Pendant ce combat, Susspik fut projeté de créatures en créatures, tantôt accroché à une harpie -créature agréable à parasiter si elle n’était pas systématiquement dévorée par des griffons enragés- tantôt à un titan –rien à manger là-dessus. En quelques instants, Susspik avait fait le tour des créatures en présence et aucune ne semblait être la cible recherché par le peuple parasiteur.

Tout est fini, Moan est encerclé, il va (encore) se faire sévèrement corriger… Hélas pour les vainqueurs de cette bataille, une autre s’annonçait immédiatement. Le raffut des combats parvint jusqu’aux oreilles de ces dames qui s’apprêtaient à prendre leur bain en toute tranquillité. Si Moan redoutait la vengeance de l’équipe Le Bateleur – Orim – Sammael , tous étaient purement terrorisés face à la rage dont peut faire preuve une fille du Morlandor, dérangée pendant un bain…

« GRUUUUMMMPPPPHHH !! »

L’un des principes de base au Morlandor : si Ela se bat, le Troll aussi, et réciproquement Pas besoin de justificatif, le voici qui se jette dans l’immense mêlée formée par toutes les créatures de chaque guilde… Susspik essaye désespérément de fuir ces lieux où l’espérance de vie d’un pupou est quasiment nulle, voir négative… Il est remué, piétiné, balancé d’une créature à l’autre. Il fini par s’agripper à quelque chose, il ne sait pas quoi, ça fait plusieurs minutes qu’il tient ses dix paires d’yeux fermés.

Le temps passe, les secousses se font de moins en moins violentes, diminuent, puis cessent complètement.

C’est enfin le silence…

Susspik ose finalement ouvrir l’un des ses yeux. Les survivants se relèvent tant bien que mal et après quelques minutes, chacun s’en retourne à ses occupations, comme si rien ne s’était passé.
Des sauvages… Je suis tombé chez des sauvages se dit-il… C’est la fin. Nulle part où s’installer. Notre peuple est voué à l’extinction.

Susspik en était là de ses apitoiements lorsqu’il regarda de plus près l’endroit où il s’était accroché pendant la bataille. Et soudain ce fut l’illumination : l’air était doux et délicatement parfumé, la température y était idéale à la vie pupou, la végétation était dense et luxuriante, on aurait cru la perfection d’un jardin anglais, un savoureux mélange de boucles souples et éclatantes bordé de somptueuses vaguelettes toniques et dénuées de la moindre fourche. Une parfaite terre d’asile pour son peuple qui y trouverait un terrain plus que propice à son développement.

Comment pouvait il exister une aussi parfaite harmonie au milieu de ses morlandoriens déchaînés ?

Susspik avait réussi sa mission notre peuple lui en fut éternellement reconnaissant et l ‘éleva au rang de roi des pupoux (et il le valait bien), car depuis ce jour nous connaissons un parfait essor au sein de LA SUPERBE CHEVELURE DU BATELEUR.

Au loin, dans la fosse du cimetière, le patriarche ouvrit un œil.
« Je me ferais bien une petite bière moi… ».